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dimanche 4 avril 2010

Le carnaval de Pointe-Noire


            En Guadeloupe, le carnaval commence le premier week-end de janvier, après l'Epiphanie et se termine ( particularité Guadeloupéenne ) le soir du Mercredi des Cendres.
Mais tout cela demande une telle préparation que la plupart des groupes préparent cette grande fête dès le mois de septembre.
            Les groupes sont des associations qui paradent lors des défilés. Il s'agit de rassemblements de quartier, de village, ou de lycée.

            Certains, comme Akiyo ou Voukoum ou Masmoulmassif, commencent à être de plus en plus connus et font même des disques et des concerts.



            Avant les jours gras, on assiste à de très nombreux défilés (des groupes, de masques, de la population et des scolaires, etc) en particulier chaque dimanche.
Ces défilés de masques constituent pour certains jeunes, un moyen de se faire de l'argent après avoir dansé et chanté de porte à porte ou arrêtant les automobilistes le dimanche matin notamment.
Vous les rencontrerez notamment sur tous les sites touristiques, profitant de la manne financière du flot de touristes à cette période de l'année.

En fait, le carnaval commence véritablement dès l'apparition des « jours gras ».

            Le vendredi, chaque école fait son propre défilé dans son quartier, de la maternelle au lycée, tout le monde participe. Et des musiciens de grands groupes viennent les accompagner. Le soir, il y a élection de la reine du carnaval.



            Le samedi, c'est le défilé des enfants.

            Le dimanche après-midi, c'est le premier grand défilé.
Vaval, le roi du carnaval, une grosse poupée, ouvre le défilé avec la reine.
Plus de cinquante groupes le suivent.
 Ils sont précédés de leurs fouetteurs (des garçons qui font claquer de grand fouet sur le bitume pour ouvrir le chemin) et de personnes déguisés en monstre pour faire peur aux petits enfants qui regardent passer les carnavaliers

            Les masques sont omniprésents surtout les dimanches ou lors des nombreux défilés.
Le terme "masque" désigne à la fois l'élément matériel mais aussi la personne qui porte le masque.

            Ici encore, l'aspect "dérision" au coeur du carnaval guadeloupéen reste omniprésent. C'est ainsi qu'on peut voir des masques de certaines personnalités publiques ( Mittérrand, Chirac, Giscard D'Estaing, etc).

Petite revue en détails des différents masques :

- les "Mas à fwé" : C'est la masque préféré d'Angel. Les enfants scandent son nom pour se faire peur


- les "Mas A con'n" : il s'agit d'un costume fait de feuilles de bananier séchées. Le "Mas A con'n" est retenu par une corde ou par une chaîne et tente par tous les moyens de s'échapper.


- les "Mas A kongo", pour lesquels les carnavaliers sont enduits d'huile noire pour rappeler les derniers Africains qui sont arrivés.


- les "Mas a kinnkong", pas besoin de traduction, j'imagine que tout le monde comprend le créole.


- les "Mas a lanmò" qui le soir venu au son des tambours, enveloppés dans de grands draps blancs et munis d'épingles pourchassent tous les individus encore dehors.

 

- Les "Mas a zombie" : un peu dans le même esprit que le précédent


- les "Mas à terre" : en hommage aux premiers habitants de l'ïle: les carnavaliers sont enduit de terre.


- Le "Mas a roukou" , lui, salue les Caraïbes, les Amérindiens. Le roucou est une graine de couleur ocre que les Caraïbes écrasaient dans de l¹huile. Ils s'enduisaient ensuite le corps de cette huile pour se protéger les moustiques.


- Les "Mas Bamou" : ils représentent en fait des divinités africaines.


- Le "Mas a sac" : en souvenir des esclaves qui n'avaient que les sac de farine ou de morue pour s¹habiller.

             Beaucoup de groupes rappellent avec ces costumes que l'esclavage était d'actualité en Guadeloupe et dans les autres îles françaises jusqu'en 1848.
C'est à cause de l'esclavage que les Africains ont été emmenés de force aux Antilles pour travailler dans les champs.

              Mais le carnaval, c'est également une multitude de costumes multicolores magnifiques.
Voici quelques photos, prises lors du défilé de Pointe-Noire.








































            Le lundi matin, il y a un défilé en pyjama, à cinq heures !

           Le lundi gras est consacré aux mariages burlesques.
Des couples suivis d'un long cortège se présentent devant le prête et l'officier d'état civil.
L'homme est déguisé en femme et la femme est costumée en homme.
Ces mariages assez drôles déclenchent la joie du public et traduisent le double aspect de fête et de satire.


            Le mardi gras représente le point culminant du carnaval tant au niveau musical, des déguisements, de l'originalité. Les réjouissances sont ouvertes par la reine du carnaval. Les concours sont nombreux (meilleur groupe, meilleur costume,etc).
Le mardi gras précède le carême période d'abstinence alimentaire. On se prive de la viande, des graisses et des oeufs. La spécialité culinaire du mardi gras est la consommation des beignets.
            Ce jour-là, les plus jolis défilés sont situés dans les villes de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre. Les groupes rivalisent ingéniosité ( et de moyens ) pour nous proposer de magnifiques costumes, et parfois de chars.
La soirée est généralement consacrée à faire la fête, car la fin du carnaval est proche.
Mais voilà, dès le mercredi des cendres : c'est la fin du carnaval.

C'est l'occasion d'un dernier défilé en noir et blanc, la couleur du deuil en Guadeloupe ( cf : les cimetières ). Les garçons s'habillent en fille et les filles en garçons

A la tombée de la nuit, les carnavaliers se réunissent sur la grand place pour bruler Vaval. Tout le monde chante et danse autour du feu, et certains font mine de pleurer Vaval en scandant : Vaval, Vaval ka kité nou (Vaval nous a quitté), jusqu'à l'aube.

Le Jeudi de mi-carême, à mi-temps entre le carnaval et Paques, est une journée de répit pendant le carême.

Le carnaval reprend vie pour une journée: c'est la journée des diables rouges et noirs.

Cette journée symbolise la résurrection de vaval.
Le carnaval (kannaval en créole) n'était à l'origine qu'une modeste fête populaire que célébraient les catholiques italiens avant l'austérité du carême.

La tradition du carême bannissant toute alimentation carnée et graisseuse, les italiens baptisèrent leur fête "carnelevare" qui signifie "enlever la viande".

Compte tenu du succès grandissant de ces "carnelevares", d'autres pays catholiques d'Europe (la France, l'Espagne, le Portugal) ont décidé d'adopter la même pratique.
Sous l'effet de la colonisation des Amériques et d'autres régions dans le monde, le carnaval se propagea notamment aux Antilles.

En Guadeloupe où seuls les colons pouvaient fêter le carnaval au début de la colonisation, les esclaves africains apportèrent par la suite leur touche culturelle à cette fête d'origine européenne (les tambours, les masques, les chants,etc).

esclaves voyaient en cette fête une occasion inespérée de se défouler mais aussi de tourner en dérision par les déguisements notamment leurs maîtres dominateurs.


Idée de dérision qui sera reprise dans les années 80 par le groupe "akiyo" qui n'hésita pas à endosser la couleur kaki et le casque coloniaux, symboles de l'oppression coloniale. Le préfet de l'époque se souleva contre cette pratique "irrespecteuse". Il n'était pas rare de voir les esclaves en possession de fouets, manifestation de la domination des colons.
En somme, le carnaval a toujours été considéré comme un exutoire et comme un moyen de dérision

Les villes de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre constituent les principaux centres d'attraction. Il convient de mentionner de nombreux concours (du roi et de la reine du carnaval, du meilleur groupe, de la meilleure musique, du meilleur costume, etc) à Pointe-à-Pitre. La reine trônera en tête des défilés tout au long des jours des jours gras.

La musique des défilés est assez spéciale. Elle est produite à partir d'objets de récupération divers (bouteilles, bidons de viande salée en plastique de taille différente frappés avec un bâton à l'extrémité rembourrée de tissu et de caoutchouc, calebasse pour le "chacha" garnie de graines de réglisse, bois-bambou, conques de lambi, etc), de sifflets, le Tiyobanbou (tuyau de bambou), Siyak Tanbouras (tambour plat et rond).


Voici maintenant le classement des groupes lors du défilé que j'ai pu observer chez moi à Pointe-Noire



1er prix : Kasika ( Capesterre-Belle-Eau )

2ème prix : Soleil d'argent ( Pointe-Noire )

3ème prix : Pirouli Band ( Baie-Mahault )

4ème prix : Kreol Star ( Capesterre-Belle-Eau )

Voici quelques vidéos prises lors du défilé de Pointe-noire, elles sont prises au niveau du jury du concours et permettent de mieux se faire une idée de l'ambiance qui règne pendant le carnaval





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mardi 16 mars 2010

Comment voir les messages plus anciens sur le blog

Il y a quelques jours, je me suis aperçu que la page d'accueil de mon site ne comportait plus l'intégralité de mes articles, mais seulement 3 pauvres petits messages.
J'ai cru tout d'abord avoir fait une erreur avant d'apprendre sur le site de Soufiane qu'il s'agissait en fait d'une mise à jour de Blogger (mon hébergeur ) sensée accélerer le chargement des blogs en calculant automatiquement le nombre de messages à afficher dans la page d'accueil.
Résultat : pour mon site qui est très riche en photo, il ne reste plus que 3 messages.

Seules solutions pour le moment pour voir d'autres messages :
- cliquer sur "messages plus anciens" ( partie centrale, en bas de page )
- cliquer sur les archives ( en dessous des horloges, du côté gauche )
- faire une recherche par rapport aux libellés ( en bas à droite)

On est plusieurs à râler de cet état de fait, mais Blogger n'a pas l'air de revenir en arrière.
J'espère que je réussirai à trouver d'autres solutions gràce au site de Soufiane.
A bientôt.
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lundi 15 mars 2010

La plage municipale de Sainte-Anne


Situé à 45 minutes de Pointe-Noire, la plage municipale de Sainte-Anne est un peu comme un refuge pour nous.


En effet, lorsque nous entendons les vagues se fracasser toute la nuit contre la côte, nous avons constaté qu'il était plus sage d'éviter les plages de la côte sous le vent ( Deshaies, Pointe-Noire notamment ) le lendemain.
Les plages de Leroux, Petite anse , Grande Anse, La Perle et Rifflet sont parfois un vrai spectacle à elles-mêmes lorsque la mer a décidé de s'y déchaîner. On assiste parfois a des rouleaux qui vous soulèvent de plus de deux mètres ou qui vous plaquent violemment contre le fond. Mauvais nageurs, s'abstenir..........
Du coup,  la baignade devient beaucoup plus dangereuse; voire impossible pour les enfants.
La plage municipale de Sainte-anne, c'est l'assurance d'une baignade en toute quiétude, dans une véritable piscine naturelle d'eau de mer.


En général, nous nous installons sur la plage municipale.
On dit qu'il s'agit de la plus grande plage de la côte
.

Les enfants adorent cette plage car ils peuvent jouer dans l'eau en toute sécurité, ils ont pied jusqu'à 100 mètres du bord.


L'endroit est beaucoup plus fréquenté que les plages de la Basse Terre, mais nous arrivons toujours à trouver un petit peu d'ombre au pied d'un cocotier.
La dernière fois, nous sommes venus avec des amis qui ont installé un hamac entre deux cocotiers : un véritable coin de paradis.

Si vous en avez un peu marre de la plage, d'autres activités s'offrent à vous.
Vous pourrez profiter des nombreux lolos pour vous restaurer ou déguster les fameux sorbets coco, qui ne sont jamais aussi bons que ceux de Guadeloupe.

Il y a deux ans, lorsque nos parents nous ont rendu visite, nous avions trouvé un petit lolo bien sympa : Koté Mer.
C'était un petit lolo sympa où on pouvait manger quasiment les pieds dans l'eau.
La vue y était magnifique et une légère brise rendait l'atmosphère très agréable.
Malheureusement, nous y sommes retournés récemment.
Le cadre est toujours aussi agréables, mais accueil et nourriture ne sont plus au rendez-vous.
Je ne crois pas que je sois le seul à le penser, divers avis sur internet vont dans le même sens.
Dommage, l'endroit aurait pu être incontournable.

Vous pourrez également faire un petit tour sur le marché où les souvenirs de guadeloupe ne manquent pas, mais où vous pourrez trouver également d'excellents fruits et légumes.



Si tout çà ne vous convient toujours pas, vous pourrez encore vous faire tatouer sur la plage où profiter des marchands de maillots de bain ambulants.


Un petit peu plus loin, vous trouverez également le village artisanal de Sainte Anne.
Situé en face du petit port de pêcheur, juste avant la grande plage communale, le village est composé de 15 boutiques d'artisanat-souvenirs et un snack bar.
Il paraît que c'est l'un des sites d'achat de souvenirs le plus prisé de la Grande-Terre.
La seule chose qui me choque un peu, c'est que 90% de ce que vous acheterez là-bas vient de Bali, en Indonésie.
A part les produits locaux ( fleurs, fruits, rhum .....), vous aurez du mal à trouver de l'artisanat local.
Heureusement, il y a encore quelques exceptions si vous aimez les bijoux en graine ou encore les calebasses sculptées ( Voir l'article sur Marie-Galante ou sur l'artisanat local )



Si malgré tout çà, vous ne trouvez pas votre bonheur ici, il vous restera alors les plages de Bois Jolan et de La Caravelle ( plage du Club Med accessible à tout le monde ) pour vous emerveiller.

Bois Jolan

Plage de La Caravelle

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